Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/159

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

désormais dans les fictions tous les charmes que vous réunissez en vous seule ?

ROSALBA.

Quel doux langage ! comment mon père peut-il ne pas l’aimer ? Mais à quoi tout cela sert-il ? il veut que vous ayez fait une campagne.

DERVAL.

Je la ferai.

ROSALBA.

Mais il voudroit que vous l’eussiez déjà faite. Je suis au désespoir ; je crois que je me jetterai dans l’eau ; ce genre de mort plaira du moins à mon père.

DERVAL.

Chère Rosalba, il me reste encore une lueur d’espérance : vous savez que mon oncle a du crédit auprès du ministre ; je lui ai écrit pour le prier de l’employer tout entier à obtenir la croix pour M. de Kernadec. J’attends sa réponse, et, si elle est favorable, peut-être que votre père…