Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/208

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bien, répond-elle. — Il fait bien froid aujourd’hui. C’est vrai ; mais l’année dernière, à pareille époque, c’étoit bien pis. Trouvez-vous ? dit ma vieille cousine. Je suis de votre avis, réplique ma tante. Et le lendemain cela recommence.

Mme DE KRIEGSCHENMAHL.

Voyez l’impertinent !

LICIDAS.

Mon père nous raconte toujours le même siége. Celui de Troie a duré moins long-temps.

M. DE KRIEGSCHENMAHL.

Veux-tu finir ! Si je…

LICIDAS.

La signora Fantastici a tous les jours une idée nouvelle : la musique, les tableaux, la poésie, remplissent et varient sa vie. Mon père et ma mère, je vous demande bien pardon, mais je veux suivre la signora Fantastici.

M. DE KRIEGSCHENMAHL.

Ah ! nous saurons bien t’en empêcher. Mais voilà ton frère Rodolphe qui va te mettre à la raison.