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Scène III.


les précédens ; RODOLPHE.
RODOLPHE.

Bonjour, mon père ; comment va la pipe ? Bonjour, ma mère ; comment vont les nerfs ? Je vous plains que vous ayez pareille chose. Moi, je n’ai point de nerfs : j’ai une santé de tous les diables ; Et toi, mon frère, je te trouve bien plus gaillard qu’à l’ordinaire. Veux-tu t’enrôler ? me voilà tout prêt à te faire entrer dans mon régiment.

M. DE KRIEGSCHENMAHL.

Sais-tu comment il veut s’enrôler ? c’est dans une troupe de comédiens.

RODOLPHE.

Quoi ? comédien ! c’est abominable. S’il avoit une pareille idée, je lui passerais mon épée au travers du corps. Je ne sais pas trop ce que c’est que de jouer la comédie, mais j’imagine que c’est indigne d’un militaire, et je n’en veux pas entendre parler.

M. DE KRIEGSCHENMAHL.

C’est bien raisonner, cela.