Page:Staerk - Le P. Jean de Cronstadt, vol. I, 1902.djvu/157

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L’ennemi s’efforce de tout son pouvoir de s’interposer comme un mur épais, impénétrable et noir, entre notre âme et Dieu ou la sainte Vierge, ou les Anges, ou les saints, et il ne permet pas, le misérable, que le regard de notre cœur pénètre jusqu’à eux. Il obscurcit notre cœur par tous les moyens, il dissipe notre foi, il nous décourage, il nous brûle et nous ravit toute lumière. Tous ces agissements du démon, il faut les regarder comme une illusion de l’esprit malin. Dissipons ce mensonge ; démolissons ce fantôme de muraille, et nous retrouverons la douce Vierge Marie, nous retrouverons le Seigneur, nous retrouverons les Saints. Force ce mur, franchis-le ; tu es sauvé ! Ta foi t’a guéri ! (Matth. IV, 22).[1]

— Si tu es entouré d’ennemis et si ton âme est plongée dans la douleur, implore le secours de la Reine du ciel, la Très Sainte Vierge, Mère de Dieu. Ce n’est pas en vain que nous l’appelons Reine. Ce titre lui appartient de droit. Son pouvoir suprême s’étend sur toutes les forces qui nous sont hostiles, et elle nous sauve par sa puissance de leur persécution, car nous constituons, tout indignes que nous sommes, l’héritage qui lui est dévolu.[2]

Si la Très Sainte Reine et Mère de Dieu, par l’effet de son union à Dieu, et par son incomparable coopération aux œuvres du Maître suprême de l’Univers, secourt promptement tous ceux qui le lui demandent avec foi et avec espérance, si elle les délivre de tout mal et exauce leurs prières, dans tout ce qui est utile pour leur salut, combien plus cela est vrai du Seigneur ! Il n’y a qu’une condition pour obtenir de lui toutes ses faveurs, et cette condition la voici : Ne sois pas incrédule, ne sois pas froid et dur comme une pierre envers

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