Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, version abrégée Belin de Launay, 1876.djvu/133

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Quels merveilleux bâtiments construisent ces petits insectes. Un labyrinthe parfait : cellules, chambres, couloirs, salles et vestibules s’agençant et s’emboîtant les uns dans les autres ; une exhibition des talents d’un ingénieur et de la capacité d’un architecte, à vous stupéfier ; une cité modèle, combinée de façon à offrir sécurité et confort.

Quittant la forêt après une heure de marche, nous trouvâmes, au débouché, un ruisseau murmurant et limpide qui fuyait au nord-ouest, et que nous saluâmes avec une joie que seuls les hommes qui n’ont eu pendant longtemps d’aucun breuvage qu’un liquide sans nom, puisé dans des trous fangeux, dans des salines, au fond de mares nauséabondes, peuvent connaître.

Notre camp fut établi dans la jungle, près d’un étroit ravin à fond vaseux, d’où ruissellent une partie des eaux qui forment les sources du Roungoua. Ce n’était là qu’un échantillon des nombreux bourbiers