Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, version abrégée Belin de Launay, 1876.djvu/167

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plus qu’environ cent soixante kilomètres à explorer, quand la défaillance de mes gens m’a brusquement arrêté. D’ailleurs j’étais à court d’étoffe. Je suis revenu ici, faisant plus de onze cents kilomètres pour y prendre les marchandises qui devaient y être, et pour former une nouvelle caravane. Mais je n’y ai plus rien trouvé ; et je suis resté sans ressources, malade d’esprit et de corps ; bien malade, à la porte du tombeau. »

Avoir découvert trois lacs, reliés entre eux par le même cours d’eau, ne le satisfaisait pas ; il voulait aller jusqu’au bout, et ne revenir qu’après avoir accompli la tâche qu’il avait acceptée. À l’accomplissement de cette tâche, qu’il regardait comme un devoir à lui, à lui seul, il sacrifiait les joies de la famille, son repos, ses aises, les plaisirs, les raffinements de la vie civilisée,

L’héroïsme du Spartiate et l’inflexibilité du Romain se joignent chez lui à la persévérance de l’Anglo-