Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, version abrégée Belin de Launay, 1876.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

En marche ! Pourquoi s’arrêter ? Avançons, et plus de faiblesse. Je montrerai à mes hommes une allure qui me rappellera à leur souvenir. En quarante jours nous ferons la route qui nous a pris trois mois l’année dernière.

Je fus rejoint au Toura-Oriental par Souzi eH Hamoydâ, accompagnés des deux hommes que j’avais laissés à Couihara. Ils m’apportaient deux lettres de Livingstone ; l’une pour sir Thomas Mac Lear, ancien directeur de l’observatoire du Cap, l’autre pour moi ; elle était ainsi conçue :


« Couihara, 15 mars 1872.
Cher Stanley,
En arrivant à Londres, si vous pouvez m’envoyer une dépêche, donnez-moi, je vous en prie, des nouvelles de sir Roderick ; n’y manquez pas ; des nouvelles bien exactes.
Vous avez parfaitement rendu la chose, quand vous avez dit hier que je n’étais pas encore satisfait à l’égard des sources ; mais qu’aussitôt que je saurais à quoi m’en tenir je reviendrai apporter aux autres les raisons qui me paraîtront concluantes. C’est bien cela.
Je voudrais avoir de meilleures paroles à vous adresser que le dicton écossais : « À rude montée opposez cœur vaillant. » :Vous le ferez sans que je vous le dise.