Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, version abrégée Belin de Launay, 1876.djvu/253

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– S’il ne faut que cela, je saurai les faire marcher.

– Cela ne sera pas difficile ; leur charge sera légère, et ils feront aisément de longues étapes. »

Dès lors, l’affaire sembla réglée. Le lieutenant Henn persistait à penser que, le docteur ayant été secouru, il n’avait pas besoin de partir ; mais, avant de résigner ses fonctions, il voulait en parler au consul ; et il résolut de passer à Zanzibar le lendemain, avec l’expédition du New York Herald.

Il était deux heures du matin lorsque nous nous séparâmes. Dieu merci ! j’avais cessé de marcher.


Le 7 mai, à cinq heures du soir, le daou qui nous ramenait à Zanzibar entra dans le port de cette ville. Mes hommes, ravis de se retrouver si près de chez eux, firent de nombreuses décharges, et la bannière américaine fut hissée. Nous vîmes bientôt les quais et les toits des maisons couverts de spectateurs ; et, dans le nombre, tous les Européens, armés de longues-vues braquées sur nous.

La marche du daou était lente, mais un bateau se détacha du rivage et vint à notre rencontre ; nous y descendîmes. Peu d’instants après, je serrais la main du capitaine Webb et je recevais de celui-ci un chaleureux accueil.

Les résidents américains et allemands saluèrent mon retour et m’acclamèrent avec autant de cordialité et de chaleur que si Livingstone avait été membre de leur propre famille. Le capitaine Fraser et le docteur James Christie me prodiguèrent également leurs éloges. Ces deux messieurs avaient essayé de monter