Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, version abrégée Belin de Launay, 1876.djvu/257

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vous auriez fait de même : votre meilleur ami aurait été soupçonné par vous d’indifférence, pour ne rien dire de plus, si tous les chefs des caravanes qu’il vous avait envoyés vous avaient dit avoir reçu l’ordre formel de ne vous suivre nulle part, et de vous ramener à la côte.

– Il a pu voir les contrats par lesquels ces gens étaient tenus de l’accompagner n’importe où. S’il aime mieux ajouter foi à ce que lui disent des nègres, des métis, qu’à mes paroles, à mes écrits officiels, c’est un insensé ; je n’ai pas autre chose à répondre.

– Comment Livingstone, mon cher monsieur, n’aurait-il pas douté des contrats, lorsque tous ses hommes lui ont juré que vous leur aviez donné mission de le ramener, lorsque toutes ses prières n’ont servi à rien, et que finalement il a été arraché à ses découvertes par ceux qui disaient en avoir reçu l’ordre. Pouvait-il ne pas penser qu’il y avait là quelque chose d’inexplicable ? On lui a dit partout que vous lui aviez écrit pour le faire revenir, que votre lettre lui commandait le retour ; on le lui a répété mainte et mainte fois.

– Ma lettre valait la sienne. Je n’ai pas pu m’en empêcher.