Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, version abrégée Belin de Launay, 1876.djvu/28

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sa mort. Ounyamouezi, d’après cela, signifie le Pays de Mouezi, dont un habitant est désigné mnyamouezi, et plusieurs ou tous, vouanyamouezi, les enfants de Mouezi ; ce qui rappellerait le sens des noms de nos tribus algériennes commençant par le substantif beni, et les terminaisons grecques comme pélopides, héraclides, etc.

Stanley pense donc qu’on peut se tromper en expliquant le sens des noms topiques de l’intérieur par l’idiome du littoral. Dans celui-ci, comme il le disait tout à l’heure, avant un mot, on met m pour désigner l’unité, voua pour la pluralité, ou pour le pays, ki afin de lui donner la force d’un adjectif qualificatif. Speke avait si bien emprunté cette habitude à ceux qui l’entouraient qu’il appelle Vouanyaberi, les hommes de Béri, ceux sur le territoire desquels s’élève Gondocoro aujourd’hui Ismaïlia, et qui sont nommés par Baker les Bari (lisez Béri). Du reste le livre de Speke et celui de Burton, comme ceux de tous les voyageurs qui sont partis de Zanzibar pour pénétrer en Afrique, offrent une lecture difficile malgré le talent des narrateurs, et cette difficulté a pour cause les préfixes toujours semblables, dont tous les mots topiques, ethniques et hiérarchiques sont précédés. Les premiers presque invariablement commencent par ou. Les autres, selon le nombre singulier ou pluriel, par m et mou ou par voua : mnyamouezi,