Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, version abrégée Belin de Launay, 1876.djvu/282

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compte, plein de finesse et d’habileté ; aventurier, audacieux et sans scrupules, il devient alors le bandit de Mirambo. Dans le Conongo et dans le Caouendi, il est chasseur ; dans le Soucouma, pasteur et de plus fondeur, forgeron et armurier ; dans le Londa, énergique chercheur d’ivoire ; sur la côte, frappé d’étonnement et de respect. Malheureusement cette race diminue, ou bien elle émigre. Il y a d’ailleurs trop de causes pour en expliquer l’amoindrissement : d’une part, l’état de guerre permanent qu’entretiennent les rivalités des Arabes et des chefs ; de l’autre, les fatigues, les misères du voyage. Sur dix crânes que l’on rencontre dans le sentier des caravanes, huit au moins appartiennent à des hommes du Mouézi. Enfin, l’esclavage, avec ses horreurs, ajoute à leur extermination ou les démoralise.

Les habitants du Conongo et du Caouendi me paraissent être de la même race que ceux du Mouézi : leurs manières et leurs coutumes sont identiques, et ils parlent la même langue.

Mais, dès qu’on a passé le Malagarazi, on trouve dans le Vinza une peuplade différente, et dont les mœurs et les usages sont ceux des habitants du pays de Djidji et des hommes qui bordent au nord le littoral de Tanguégnica.

Ce n’est enfin que sur la côte occidentale de ce lac qu’on trouve des cannibales.

Nous finirons après avoir donné ces explications destinées à faire mieux comprendre la carte dont notre volume est accompagné. Elles auraient pu contenir plus de détails ; mais elles suffisent à faire connaître