Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, version abrégée Belin de Launay, 1876.djvu/55

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avec ce coquin, dès la première affaire ? C’est parce que, sans lui, je serais resté à Bagamoyo plus de six mois, et qu’un prompt départ était indispensable.

Grâce à Tarya Topan, le mémoire fut révisé et réglé à sept cent trente-huit dollars. Les averses se multipliaient, annonçant la masica et nous démontraient l’urgence de remplacer nos tentes ; Shaw et Farquhar y travaillaient activement. Peu de jours après mon arrivée à Bagamoyo, j’étais allé au camp de Massoudi, voir la caravane que l’on envoyait à Livingstone, et qui était là depuis le 2 novembre 1870. Le nombre des ballots n’était que de trente-cinq ; il ne fallait donc que trente-cinq hommes pour les porter. Ces ballots étaient sous la garde de sept Anjouannais et hommes de l’Hiao, dont quatre esclaves, qui tous vivaient dans l’abondance, sans s’inquiéter du résultat de leur inaction.

Le docteur Kirk dit avoir ignoré que les provisions qu’attendait Livingstone n’étaient pas parties. C’est au moins preuve de négligence ; le jour même de mon arrivée à Zanzibar, on m’apprenait que ces marchandises n’avaient point quitté la côte.

Toutefois, vers la mi-février, le bruit courut dans les bazars, et se répandit au loin, que l’ambassadeur anglais allait venir à Bagamoyo pour voir où en était sa caravane ; sur quoi celle-ci, prise de frayeur, partit