Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, version abrégée Belin de Launay, 1876.djvu/9

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encore détenu à Bambarré, il s’était écrié, avec la foi ardente qui le soutenait : « Ô Père ! aide-moi à finir mon œuvre en ton honneur ! » Le 20 juillet, après avoir assisté malgré lui aux horribles violences commises sur des populations paisibles par les infâmes Arabes, marchands d’esclaves, il s’était remis péniblement en route pour Djidji, où, comme guidé par la Providence, il était parvenu cinq jours avant Stanley. Celui-ci, en lui apportant les moyens de vivre, renouvelait les forces et les espérances de Livingstone.

Les dates relatives à cette rencontre célèbre diffèrent dans le récit de Stanley et dans le dernier journal laissé par Livingstone. Le docteur place son retour à Djidji le 23 octobre et l’arrivée de son sauveur le 28 ; tandis que Stanley indique la rencontre au 10 novembre. Cette différence de douze à treize jours ne peut s’expliquer que par des erreurs qui se seront introduites dans un des journaux des voyageurs ; mais, comme Stanley était récemment parti de Zanzibar tandis que Livingstone avait erré plusieurs années, perdu au milieu de l’Afrique, sans communication avec les Européens, l’erreur semble vraisemblablement avoir dû se glisser plus aisément dans le compte que celui-ci tenait de ses journées. Quoi qu’il en soit, la différence est de médiocre importance.

Il en est bien autrement de la véracité du récit apporté par Stanley. Nous avons retranché de notre abrégé tout ce qui