flèche par Huward (1383) et Robert le Maçon (1389) ; en 1376 paraissent Jean Sawalle, qui restaure le clocher et les arcs-boutants de l’abside, et Jean Lecoustre (ce dernier est en 1396 maître de l’œuvre de l’abbaye de Saint-Bertin à Saint-Omer), puis en 1394-1415 Jean de Bouchain. À la fin du xive siècle on consulta pour la réparation de la flèche Martin de Louvain, architecte de la cathédrale de Tournai, et Gilles Largent, dont la présence a été constatée également à Arras et à Saint-Quentin. L’état de la tour du clocher motiva en 1440 une nouvelle expertise dans laquelle figurent, à côté de Mathieu de Corbie (qu’il convient de rattacher à Hue de Corbie, maître d’œuvre à Cambrai de 1368 à 1390, sans doute son parent), de Jean Lejosne, tous deux à la fois maîtres-maçons de la ville et de la cathédrale, et de Jean Blondel, « expert en taille », les noms de Jean d’Outremepuich, maître d’œuvre de l’église de Saint-Quentin, et de Michel de Reims, ce dernier maître d’œuvre à Valenciennes ; en 1448 Mathieu de Corbie et Jean du Croquet présentaient un devis pour la construction d’arcs-boutants nouveaux autour de la nef.
À Reims également, les archéologues regrettent l’église Saint-Nicaise, commencée en 1231, détruite en 1793, et que l’on s’accordait à traiter d’admirable : l’architecte qui en donna les plans, et qui mourut en 1263 après en avoir construit la plus grande partie, se nommait Hue Libergier ; sa pierre tombale, unique témoin de sa célébrité, nous a été conservée : il y est représenté tenant dans la main droite un modèle d’église à deux flèches, comme était Saint