rieures et d’établir un devis pour les constructions futures (octobre 1326) : il faut reconnaître en lui l’auteur du programme tracé à cette époque pour l’élévation de la façade et des tours, et très incomplètement exécuté par de maladroits successeurs. Nicolas de Chaumes n’était point satisfait d’ailleurs de son projet ; l’état des finances l’obligeait à le restreindre ; mais cet architecte se fût sans doute mieux tiré lui-même des remaniements obligatoires et des raccordements nécessaires. Le monument a subi ultérieurement des déformations d’un effet fâcheux, sans que l’on puisse, faute de preuves, discerner les responsabilités.
S’il est au contraire un édifice où la science profonde et l’étonnante habileté ont eu raison des plus grandes difficultés, c’est bien la cathédrale de Bourges, œuvre géniale où tout concourt à une parfaite entente de la statique et de l’appareillage. On pense que le plan et les premiers travaux sont dus à un architecte parisien, qui serait venu à Bourges avant 1180 : un peu plus tard, Eudes de Sully, ancien chanoine de Bourges, fut élu évêque de Paris alors que son frère était archevêque de Bourges. Et l’on constate une grande analogie des premières voûtes avec celles du chevet de Notre-Dame de Paris. Beaucoup plus tard on signale un maître d’œuvre qui paraît avoir travaillé assez longtemps à la cathédrale de Bourges, Robert de Touraine, procureur général de Dreux de Dammartin en 1410, encore en fonctions en 1423.
L’église cathédrale Saint-Gatien de Tours, commencée en 1268, fut terminée en 1547 ; l’auteur du plan pourrait