Page:Stendhal - Correspondance, I.djvu/24

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dures par tes progrès. Je t'ennuie toujours en te parlant d'études, mais songe que je veux voir un jour ma chère Pauline aussi estimée par les qualités de l'esprit que par celles du cœur. Adieu. Longue réponse. Je t'écrirai demain ou après-demain.

H.

N'oublie pas les compliments à tout le monde. Mille amitiés surtout au gr[and]-père. Prie-le de m'envoyer un imprimé du procès-verbal des prix, sous le couvert du Comte Petiet, Ministre Extraordinaire du Gouvernement Français à Milan[1].

9. — A

À SA SŒUR PAULINE[2]

Bagnolo, le 16 Frimaire [an IX.] [Dimanche, 7 Décembre]


Pourquoi ne m'écris-tu pas, ma chère Pauline ? moi qui suis obligé de tracer lentement ces caractères informes avec une plume de poulet. Je

  1. Il s'agit de Claude Petiet qui, sur la recommandation des Daru, avait pris Beyle dans ses bureaux. Claude Petiet eut deux fils, Alexandre et Augustin. Ce dernier se battit en duel à Milan, à la fin de 1800, avec Henri Beyle, et Alexandre devait épouser quelques années plus tard, à Paris, sa cousine Adèle Rebuffel.
  2. En-tête du papier : N° 21, Armée d'Italie.