Page:Stendhal - Correspondance, I.djvu/49

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Vendémiaire ; nous mangerons du raisin ensemble. Sais-tu si mon papa a fait partir mes livres. S'ils ne le sont pas, prie-le de ma part de le faire le plus tôt pos­sible. Imagine-toi que je suis ici sans une ligne de français. Il est vrai que ce pays est le plus beau que j'aie vu après les bords du lac de Genève. Mais on ne peut pas toujours être à cheval, surtout lors­qu'on a la fièvre ; elle me rend tous les jours une visite régulière de trois ou quatre heures. J'espère cependant la chasser par toutes les drogues que j'avale. Adieu, embrasse bien pour moi la tatan et toute la famille. G. CHIMÈRE.

Ne m'oublie pas auprès de Marion et de Barbier.

20.— A

BEYLE, SOUS-LIEUTENANT AU 6e RÉ­GIMENT DE DRAGONS, AU CITOYEN MINISTRE DE LA GUERRE

Brescia, le 3 Thermidor an IX.
[Mercredi, 22 Juillet 1801.]

CONFORMÉMENT à votre lettre du 12 messidor dernier, j'ai l'hon-neur de vous envoyer, citoyen ministre, trois pièces nécessaires pour