Page:Stendhal - Molière, Shakspeare, la Comédie et le Rire, 1930, éd. Martineau.djvu/101

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
72
MOLIÈRE

George Dandin, dans les chasses, dans les dîners, dans les soirées de nobles, s’attend à des honneurs qu’il ne reçoit pas. Il a une altercation ridicule avec un valet qui l’annonce mal en estropiant son titre. Il a cette susceptibilité, cette inquiétude continuelle que Marmontel nous peint dans M. de Marigny, frère de Mme de Pompadour, et que Mme la comtesse S[imonetta] me disait hier que T… avait, parce qu’il s’était élevé dans la bonne société, n’étant rien originairement.

Ainsi sauver de désappointement de vanité G. Dandin s’attendant à des honneurs qu’il ne reçoit point.

3o Troisième inconvénient d’un tel mariage :

A. Être plus cocu qu’à l’ordinaire, c’est-à-dire être cocufié d’une manière scandaleuse et telle qu’une fille votre égale, n’aurait pas osé se le permettre.

B. Être cocufié par la circonstance que la fille est noble.

Je n’ai qu’à me figurer Mme Petiet donnant sa fille à un homme qu’elle aurait méprisé.


Première situation :


Une Mme Petiet dévote sachant que sa fille cocufie son gendre et la soutenant malgré ses principes religieux, par fierté,