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NOTES SUR
LES AMANTS MAGNIFIQUES
(1670)[1]




Les Amants Magnifiques de Molière sont un chef-d’œuvre de bon ton, parce que les personnages savent ménager réciproquement leur vanité le mieux possible. C’est, de toutes les pièces que je connais, celle où j’ai trouvé le meilleur ton, et c’est là, ce me semble, le véritable modèle pour mon Chamoucy.

Il me semble que cette pièce est une

  1. Ces pages sur les Amants Magnifiques ou plutôt à propos des Amants Magnifiques ont été écrites par Stendhal le 9 messidor an XII (28 juin 1804). On en trouve le manuscrit à Grenoble, à la page 23 du tome 17 de R. 5896. Jean de Mitty dans son édition de Napoléon n’en avait donné que les vingt premières lignes.

    Il faut encore signaler qu’en tête de cette pièce, sur l’exemplaire du Molière de 1812, Stendhal le 9 août 1816 avait écrit la note suivante :

    « Excellents matériaux pour la peinture de la Cour de Louis XIV. Ils ont de l’agrément, ils ont même du comique et il n’y manque que de l’intérêt pour ôter la longueur.

    « L’histoire du devin Anaxarque est même fort hardie contre la religion. » N. D. L. É.