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DE L’ÉDITEUR

que celle-ci est postérieure à la version originale de Grenoble. Sur la question des dates il n’y a pas en effet de discussion possible. Mais sur la valeur des sources je suis d’un avis opposé au sien. Car tandis que le manuscrit de novembre 1813 est presque en entier de la main de Stendhal, les notes recopiées sur les gardes du Molière de 1812 sont, nous l’avons vu, de la main d’un copiste, qui malheureusement était assez ignorant. Il n’a manifestement pas toujours su déchiffrer l’écriture de Beyle et bien souvent n’a pas compris ce qu’il copiait. Stendhal par exemple avait écrit : « C’était à Henriette à faire, a parte, cette plaisanterie », le copiste a lu « C’était à Henriette à faire apporter cette plaisanterie. » Ailleurs, le copiste écrit : Gênes alors que Stendhal avait tracé Gina. Et ce ne sont là que quelques bévues relevées au hasard.

Pour ma part j’ai lu et collationné les uns avec les autres les trois manuscrits. Ils s’éclairent et se complètent mutuellement. Aussi la présente édition des réflexions de Stendhal sur Molière est-elle non seulement moins fautive que celle de Cordier, mais elle est encore plus complète.

Le Molière de la bibliothèque de Chan-