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LA COMÉDIE

d’autre effet que de rappeler un passage un peu semblable de Pétrarque. En un mot l’âme d’un pédant développé, c’est le commentaire du Tasse dans les Classici italiani. Toujours pleins d’humeur, et piqués sans naturel, sans la moindre trace de caractère.

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29 juillet 1816. — En lisant Vivian, excellente comédie de caractère et roman, excellent dessin à la Michel-Ange, je vois le terrible défaut de la Comédie de caractère, on s’attend à ce que le personnage va faire. Dès que l’on voit attaquer une des plus fermes résolutions de Vivian, on s’attend qu’il va tomber. Comment remédier à cela ?

Peut-être qu’il n’y a pas de réponse générale et que s’il y a des remèdes, ils sont différents pour chaque cas particulier.

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On peut se représenter la société perfectionnée du 19e siècle comme un toit couvert de tuiles à crochets. Un auteur qui ne veut pas tomber à tout moment dans le genre officiel doit garder l’anonyme. Voici ce pauvre diable, rabaissé encore dans son petit vol, par l’Univer-