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nese. Les évêques suffragants étaient élus par le clergé de leur ville. Les suffragants étaient sacrés par le métropolitain, et les métropolitains par les suffragants. Le métropolitain décidait les petites affaires, les grandes étaient portées à un concile provincial qui décidait entre autres choses de la validité des élections.

Pour donner dans le moins de mots possible le résultat de la vue générale que j’ai jetée sur l’église du quartier général de Rome je dirai :

1o Que je n’entrerai pas dans la question s’il est utile ou non au bonheur et à la liberté des peuples que la religion romaine subsiste. Je pense que la religion de Hanovre, de Dresde et de Berlin est bien meilleure. Le papisme a de trop mauvaises habitudes.

2o Mais si l’on veut que la religion romaine subsiste[1] il faut :

1. Le mariage des prêtres toutes les fois qu’ils pourront prouver qu’ils ont trois mille francs de rente, indépendamment de leur place.
2. L’exécution des règlements confiée au Pape ou au Roi.
  1. Origine du sentiment religieux que B. Constant regarde à tort comme inné :
    Primus in orbe deos fecit timor, ardua cœlo
    Fulmina eum caderent.