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projeté ne réunit au moins sept voix sur dix. Aucun sujet ne pourra être engagé s’il ne réunit pas la même majorité. Il serait encore mieux que le gouvernement fût assez libéral pour permettre l’élection annuelle de cette commission par les deux cents propriétaires ou locataires des loges, l’époque de l’élection serait à Pâques, mais c’est ce qu’on ne peut pas espérer.

Le vingt de chaque mois la commission décidera de la somme à laquelle l’entreprise a droit, elle écrira en conséquence au gouvernement. S’il y a des économies à la fin de l’année, on fera venir une danseuse de Paris. Car le ballet à la Vigano, ou la tragédie mimique, fait trop négliger la danse proprement dite qui en 1818 a été au-dessous du médiocre[1].

Tous les ans la commission fera à S. M. l’Empereur un rapport détaillé sur les spectacles et ce rapport sera imprimé dans la Gazette de Milan.

La même Gazette imprimera chaque mois le nombre des billets distribués et recevra l’ordre d’être moins louangeuse dans ses critiques.




  1. En marge, Stendhal a noté : « Donner un opéra neuf avant dix jours toutes les fois qu’à la troisième il n’y a pas… billets, n’amènera pas dans les trois premières représentations deux mille billets. » N. D. L. É.