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RACINE ET SHAKSPEARE

J’aurais voulu une scène représentant un peu le parti contraire : un moine italien vendant des indulgences, et avec sa recette du jour payant une fille dans un cabaret, et se prenant aux cheveux avec un autre moine. Le sérieux tendre et bon du Germain, dont la pensée se perd dans le ciel, est frappé de ce spectacle, qui fait en grande partie la force de Luther.


IX. — Réponse à quelques objections[1].
1.

Platon avait l’âme d’un grand poète, et Condillac l’âme d’un chirurgien anatomiste. L’âme ardente et tendre de Platon a senti des choses qui resteront à jamais invisibles à Condillac et gens de son espèce.

    parle de la pièce de Zacharias Werner ; il la nomme ainsi : Luther, ou la consécration de la force.

    M. de Custine, alors tout jeune homme, fut en relation à Rome, en 1812, avec Werner, qui a joué un rôle important parmi les poëtes contemporains. (Note de Colomb.)

  1. Ce chapitre est en grande partie (de la page 343 à la page 371) la réponse de Beyle à une lettre que M. de Lamartine écrivait à son sujet, à M. de Mareste, le 19 mars 1823. Dans cette lettre, M. de Lamartine rendait compte de l’impression qu’il avait reçue à la lecture de la première partie, de Racine et Shakspeare. Deux jours après, le 21 mars, Beyle écrivait sa : Réponse à quelques objections, ainsi que la préface qui est en tête de ce cahier. (p.{Lié}}287.)

    Pour l’intelligence du chapitre IX et dans l’intérêt des lecteurs, on a cru devoir placer à la fin dudit chapitre la lettre de M. de Lamartine. Cette lettre a été trouvée piquée au soixantième feuillet du manuscrit de la main de Beyle. (Note de Colomb.)