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coulait dans ses veines du sang norvégien ; un barbier-chirurgien normand serait venu à Saint-Andrew au service du cardinal Beaton ; tantôt il voyait en James Stevenson, de Glascow, l’ancêtre auquel remontait la famille, un Mac Grégor proscrit et déguisé sous ce pseudonyme moins compromis que le nom du clan.

Quoi qu’il en soit de ces origines un peu nébuleuses[1], Robert Stevenson (1772-1850), le grand-père, fils unique d’Alan, marchand aux Indes Occidentales, avait couvert de phares les promontoires écossais. C’était un aventureux, aimant le pittoresque. On l’avait surnommé le Robinson Crusoé de l’art de l’ingénieur, et Walter Scott, qui parcourut avec lui, en 1814, son domaine de feux fixes et tournants, se loue dans son journal de sa courtoisie et de sa science aimable et sans embarras.

Thomas (1818-1887) fut le continuateur assidu de l’œuvre paternelle. Ses livres et ses brochures sur les phares font autorité dans le monde des ingénieurs[2]. Il avait épousé Margaret Isabella Balfour, fille du ministre de Colinton, en qui l’on voyait le descendant de cet Alexandre Balfour, qui était, en 1499, chargé des caves de Jacques IV et qui appartenait, sans doute, à la forte et nombreuse lignée des Balfours de Mountquhannie, des Balfours de Brisley et autres Balfours célèbres

  1. D’après J.-H. Stevenson d’Édimbourg, il faut renoncer à ces beaux rêves de lancettes et de claymores (Balfour, I, p. 14).
  2. R. L. Stevenson, Memoirs and portraits. Sur les Stevenson on peut voir les excellents articles du Dictionary of national biography.