Page:Stevenson - Enlevé !.djvu/50

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pour le plus bas, on vint avertir au petit jour un jeune clergyman écossais, dont il avait fait récemment la connaissance, en lui disant que Stevenson le demandait sur-le-champ. L’ecclésiastique passa en hâte ses vêtements et se précipita chez Stevenson qu’il croyait mourant.

Pour l’amour de Dieu, avez-vous apporté ici un Horace ? lui cria le prétendu moribond en guise de bienvenue.

Sur la fin de l’hiver, cependant, il réussit à travailler trois heures par jour : deux le matin et une l’après-midi. C’est alors qu’il écrivit les quatre articles sur Davos en mai, pour la Pall Mall Gazette, son étude sur Pepys et son article pour la Fortnightly.

La fin du séjour à Davos fut attristée par les derniers jours de l’enfant de Mrs Sitwell qui était venu mourir là. Le retour par la France ne se passa pas sans incident. À Saint-Germain-en-Laye, les Stevenson demeurèrent en détresse, faute d’argent, chez un hôtelier grincheux ; mais par un heureux coup de théâtre, l’arrivée d’un mandat télégraphique convainquit le soupçonneux industriel qu’il avait eu affaire au fils excentrique de quelque millionnaire.

L’été en Écosse, à Kinnard cottage, à Pitlochry, fut une saison de répit pour Stevenson qui en profita pour écrire la majeure partie de ses contes fantastiques et mettre la dernière main au Trésor de l’île. C’était là un récit inventé pour distraire son beau-fils qui lui demandait toujours quelque