Page:Stevenson - Enlevé !.djvu/71

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amènera un procès et je suis sûr d’être ruiné et j’en demande pardon à mon honorable famille.


Une terrible hémorragie ne tarda pas à le décider à un nouveau séjour à Samoa, mais il eut bien de la peine à trouver un navire qui le ramenât à Apia. Encore eut-il le feu à bord et la caisse contenant ses manuscrits fut-elle presque miraculeusement sauvée. On ne relâcha à Apia que le temps nécessaire pour se rendre compte des progrès de la construction ; puis on voyagea à travers les atolls. On renoua connaissance avec Tembinok. On revint par la Nouvelle-Calédonie et Sydney où M. Osbourne quitta le reste de la famille pour se rendre en Angleterre avec la charge d’y régler les affaires de son beau-père et d’en rapporter le mobilier nécessaire à Vaïlima. Stevenson et sa femme retournèrent alors à Apia et s’installèrent dans une sorte de hangar pendant la durée des travaux de construction. Ainsi s’écoula l’hiver de 1890-1891.

En janvier, Stevenson laissa les travailleurs indigènes sous la direction de sa femme et vint à Sydney recevoir sa mère qui arrivait d’Écosse. Le voyage fut mouvementé. Il faillit faire naufrage en route et se troubla, très accablé pendant tout le temps de son séjour à Sydney. Il ne tarda donc pas à ramener sa mère à Apia.

La nouvelle maison n’était pas prête à la recevoir et elle dut retourner passer quelques mois à Sydney après un court séjour dans le hangar en planches. Stevenson, lui, accompagna le consul général américain dans sa visite à l’île