Page:Stevenson - Herminston, le juge pendeur.djvu/159

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des brouillards de la montagne pour vaquer à leurs secrètes entreprises, galoper vers leurs maisons, avec quelque misérable butin de chevaux boiteux et de vaches décharnées ; ou bien crier et répandre la mort dans quelque partie de la Lande, fief des furets et des chats sauvages. Les uns après les autres, ils achevaient leurs ténébreuses aventures, suspendus en l’air, hissés au bras de la potence royale ou de l’arbre de justice du baron. Car les arquebuses rouillées de la justice criminelle d’Écosse, qui ne blessaient ordinairement personne autre que les jurés, avaient été une arme de précision entre les mains des Nichsons, des Ellwalds et des Crozers. La gaieté fameuse de leurs exploits semblait seule hanter la mémoire de leurs descendants, la honte en était oubliée. L’orgueil gonflait leur poitrine tandis qu’ils se vantaient de leur parenté avec « Andrew Ellwald de Laverokstones », surnommé