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CHAPITRE VII

LE PRINCE DISSOUT LE CONSEIL


C’était ainsi que l’avait écrit Gotthold. La mise en liberté de Sir John, le rapport inquiet de Greisengesang, et, par-dessus tout, la scène entre Séraphine et le prince, avaient décidé les conspirateurs à prendre une mesure à la fois timide et hardie.

Il y avait eu un intervalle d’agitation, pendant lequel des messagers en livrée s’étaient élancés de tous côtés chargés de lettres ; et à dix heures et demie du matin, à peu près une heure plus tôt que de coutume, le conseil de Grunewald se trouvait réuni autour de la table.

Ce n’était pas une grande assemblée. À l’instance de Gondremark, elle avait subi une élimination fort stricte, et maintenant se composait exclusivement de suppôts.

Trois secrétaires siégeaient à une table inférieure. Séraphine présidait ; à sa droite était le baron, à sa gauche Greisengesang. Plus bas se tenaient Grafinski, le trésorier, le comte d’Eisenthal, deux non-combattants, et aussi (à la grande