Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/61

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trop écartés du cercle ; enfin, prudes et sauvages comme des pensionnaires devant leur supérieure, vous les entendriez s’écrier tout à coup, pour qu’on les entende Lien, et de leur voix la plus solennelle, de cette voix rogue qu’ils réservent pour parler politique, refuser des services, et, plus tard, gronder leurs femmes et leurs enfants : — « Après tout, la société ne vit que par les mœurs. — Il faut bien s’arrêter à quelque chose. — Il est des devoirs qu’un galant homme sait et doit respecter. — J’ai eu une mère !Je serai père un jour. — Il n’y a de véritables joies que dans la satisfaction de la conscience, etc., etc. » — Car je vous fais encore grâce, madame, d’une foule d’autres formules plus ou moins morales, qui, dès qu’il s’agirait d’amende, pourraient très-fidèlement et très-brutalement se traduire par ceci : — « Mesdames, vous êtes sans doute on ne peut pas plus charmantes ; mais j’aime beaucoup aussi ma loge à l’Opéra, mon hôtel, ma table, mon écurie, mon jeu, mon voyage aux eaux ou en Italie tous les ans, mes tableaux, mes objets d’art ; or, risquer un peu de tout cela pour quelques moments d’une félicitéaussi rarequ’elle est enivranteNon ! »