Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/587

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une heure du matin, le fiacre stationnait encore… dans la rue… attendant toujours le mystérieux personnage au manteau… qui pendant tout ce temps-là… prononçait sans doute, comme vous dites, le nom de madame la princesse… à genoux…

Soit que madame Grivois n’eût pas été instruite de la visite faite à madame de Saint-Dizier par Rodin (car il s’agissait de lui) la veille au soir, après qu’il se fut assuré de l’arrivée à Paris des filles du général Simon, soit que madame Grivois dût paraître ignorer cette visite, elle répondit en haussant les épaules avec dédain :

— Je ne sais pas ce que vous voulez dire, mademoiselle, je ne suis pas venue ici pour entendre vos impertinentes sornettes ; encore une fois, voulez-vous, oui ou non, m’introduire auprès de mademoiselle Adrienne ?

— Je vous répète, madame, que ma maîtresse dort, et qu’elle m’a défendu d’entrer chez elle avant midi.

Cet entretien avait lieu à quelque distance du pavillon, dont on voyait le péristyle au bout d’une assez grande avenue terminée en quinconce.

Tout à coup, madame Grivois s’écria en étendant la main dans cette direction :