mille ;… mais je dois tout vous dire… voici comment les choses se sont passées…
La confidence qu’Adrienne allait faire au docteur fut interrompue par madame de Saint-Dizier, qui, suivie de M. d’Aigrigny, ouvrit violemment la porte de son cabinet.
On lisait sur la physionomie de la princesse une expression de joie infernale à peine dissimulée par un faux semblant d’indignation courroucée.
M. d’Aigrigny, en entrant dans le cabinet, avait jeté rapidement un regard interrogatif et inquiet au docteur Baleinier.
Celui-ci répondit par un mouvement de tête négatif.
L’abbé se mordit les lèvres de rage muette ; ayant mis ses dernières espérances dans le docteur, il dut considérer ses projets comme à jamais ruinés, malgré le nouveau coup que la princesse allait porter à Adrienne.
— Messieurs, dit madame de Saint-Dizier d’une voix brève, précipitée, car elle suffoquait de satisfaction méchante, messieurs, veuillez prendre place… j’ai de nouvelles et curieuses choses à vous apprendre au sujet de cette… demoiselle.
Et elle désigna sa nièce d’un regard de haine et de mépris impossible à rendre.