Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/130

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vînt annoncer à madame votre tante l’arrivée du commissaire de police, vous avez, ce me semble, parlé de grands intérêts qu’on vous aurait cachés jusqu’ici…

— Oui, sans doute…

— Ces mots, reprit M. Baleinier en accentuant lentement ses paroles, ces mots ont paru faire une vive impression sur la princesse…

— Une impression si vive, dit Adrienne, que certains soupçons que j’avais se sont changés en certitude.

— Je n’ai pas besoin de vous dire, ma chère amie, reprit M. Baleinier d’un ton patelin, que si je rappelle cette circonstance, c’est pour vous offrir mes services dans le cas où ils pourraient vous être bons à quelque chose ;… sinon… si vous voyiez l’ombre d’un inconvénient à m’en apprendre davantage… supposez que je n’ai rien dit.

Adrienne devint sérieuse, pensive, et après un silence de quelques instants, elle répondit à M. Baleinier :

— Il est à ce sujet des choses que j’ignore… d’autres que je puis vous apprendre… d’autres enfin que je dois vous taire ;… vous êtes si bon aujourd’hui que je suis heureuse de vous donner une nouvelle marque de confiance.

— Alors je ne veux rien savoir, dit le doc-