Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/30

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croient abattus parce que nous avons à lutter contre quelques mauvais jours, dit M. d’Aigrigny avec dédain, comme si nous n’étions pas surtout fondés, organisés pour la lutte… comme si dans la lutte nous ne puisions pas une force, une activité nouvelle… Sans doute les temps sont mauvais… mais ils deviendront meilleurs… Et vous le savez, il est presque certain que dans quelques jours, le 13 février, nous disposerons d’un moyen d’action assez puissant pour rétablir notre influence un moment ébranlée…

— Ah ! sans doute ! cette affaire des médailles est si importantes !

— Je n’avais autant de hâte d’être de retour ici que pour assister à ce qui peut être pour nous un si grand événement.

— Vous avez su… la fatalité qui encore une fois a failli renverser tant de projets si laborieusement conçus.

— Oui, tout à l’heure en arrivant j’ai vu Rodin…

— Il vous a dit…

— L’inconcevable arrivée de l’Indien et des filles du général Simon au château de Cardoville après le double naufrage qui les a jetés sur la côte… de Picardie… Et l’on croyait les jeunes filles à Leipzig… l’Indien à Java… Les