Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/395

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Mayeux, car lorsque Agricol a vu mademoiselle de Cardoville pour la première fois… il est revenu frappé de sa grâce, de sa délicatesse et de sa bonté.

— Comme tous ceux qui approchent ma maîtresse…, dit tristement Florine.

— Ce matin, reprit la Mayeux, lorsque, d’après la recommandation d’Agricol, je me suis présentée chez son père, il était déjà sorti ; car il est en proie à de grandes inquiétudes ;… mais la lettre de mon frère adoptif m’a paru si pressante et devoir être d’un si puissant intérêt pour mademoiselle de Cardoville, qui s’était montré remplie de générosité pour lui… que je suis venue.

— Malheureusement mademoiselle n’est plus ici, vous le savez.

— Mais n’y a-t-il personne de sa famille à qui je puisse, sinon parler, du moins faire savoir par vous, mademoiselle, qu’Agricol désire faire connaître des choses très-importantes pour cette demoiselle ?

— Cela est étrange…, reprit Florine en réfléchissant et sans répondre à la Mayeux.

Puis, se tournant vers elle :

— Et vous en ignorez complètement le sujet, de ces révélations ?

— Complètement, mademoiselle ; mais je connais Agricol : c’est l’honneur, la loyauté