Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/467

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faire… tu découvrais leur retraite… Qu’est-ce que cela prouve ? que les bêtes valent mieux que les hommes ? C’est connu… Enfin… je vais les revoir !… Quand je pense que c’est demain le 13, et que sans toi, mon vieux Rabat-Joie… tout était perdu… j’en ai le frisson… Ah çà, arriverons-nous bientôt ?… Quel quartier désert !… et la nuit approche.

Dagobert avait tenu ce discours à Rabat-Joie tout en marchant et en tenant les yeux fixés sur son brave chien, qui marchait d’un bon pas… Tout à coup, voyant le fidèle animal le quitter en bondissant, il leva la tête et aperçut à quelques pas de lui Rabat-Joie faisant de nouveau fête à la Mayeux et à Agricol, qui venaient de se rejoindre à quelques pas de la porte du couvent.

— La Mayeux !… s’étaient écriés le père et le fils à la vue de la jeune ouvrière en s’approchant d’elle et la regardant avec une surprise profonde.

— Bon espoir, M. Dagobert ! dit-elle avec une joie impossible à rendre, Rose et Blanche sont retrouvées.

Puis se tournant vers le forgeron :

— Bon espoir, Agricol… mademoiselle de Cardoville n’est pas folle… je viens de la voir…