Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/477

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— Ce que je veux ?… mordieu… mes enfants…

— Encore une minute de patience, mon père… Tu ne peux douter, d’après les précautions que l’on a prises, que l’on ne veuille retenir là mesdemoiselles Simon malgré elles, malgré toi.

— Je n’en doute pas… j’en suis sûr… c’est pour arriver là qu’ils ont tourné la tête de ma pauvre femme…

— Alors, mon père, la supérieure te répondra qu’elle ne sait pas ce que tu veux dire et que mesdemoiselles Simon ne sont pas au couvent.

— Et je lui dirai, moi, qu’elles y sont : témoin la Mayeux, témoin Rabat-Joie.

— La supérieure te dira qu’elle ne te connaît pas, qu’elle n’a pas d’explications à te donner… et elle refermera son guichet.

— Alors j’enfonce la porte… tu vois bien qu’il faut toujours en arriver là… Laisse-moi… mordieu ! laisse-moi…

— Et le portier, à ce bruit, à cette violence, court chercher la garde, on arrive, et l’on commence par t’arrêter.

— Et vos pauvres enfants… que deviennent-elles alors, M. Dagobert ? dit la Mayeux.

Le père d’Agricol avait trop de bon sens