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En mer, le 25 décembre 1831.


« Je profite de la rencontre et d’une communication de quelques minutes avec un navire qui se rend directement en Europe, mon vieux camarade, pour t’écrire à la hâte ces lignes, qui te parviendront, je l’espère, par le Havre, et probablement avant mes dernières lettres de l’Inde… tu dois être maintenant avec ma femme et mon enfant… dis-leur…

« Je ne puis finir… le canot part… un mot en hâte… j’arrive en France… N’oublie pas le 13 février ;… l’avenir de ma femme et de mon enfant en dépendent…

« Adieu, mon ami, reconnaissance éternelle.

« Simon. »


— Agricol… ton père… vite…, s’écria la Mayeux.

Dès les premiers mots de cette lettre, à laquelle les circonstances présentes donnaient un si cruel à-propos, Dagobert était devenu d’une pâleur mortelle… L’émotion, la fatigue, l’épuisement, joints à ce dernier coup, le firent chanceler.

Son fils courut à lui, le soutint un instant