Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/547

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avant de continuer leur marche, des mobiles aspects des arbres et des broussailles qui, agités par le vent et éclairés par la pâle clarté de la lune, affectaient souvent des formes singulières.

Minuit et demi sonnait lorsque Agricol et son père arrivèrent à une large grille de fer qui servait de clôture au jardin réservé de la supérieure du couvent, réserve dans laquelle la Mayeux s’était introduite le matin, après avoir vu Rose Simon s’entretenir avec Adrienne de Cardoville.

À travers les barreaux de cette grille, Agricol et son père aperçurent, à peu de distance, une fermeture en planches à claire-voie aboutissant à une chapelle en construction, et au delà un petit pavillon carré.

— Voilà sans doute le pavillon de la maison des fous occupé par mademoiselle de Cardoville, dit Agricol.

— Et le bâtiment où sont les chambres de Rose et Blanche, mais que nous ne pouvons apercevoir d’ici, lui fait face sans doute, dit Dagobert. Pauvres enfants, elles sont là… pourtant, dans les larmes et le désespoir, ajouta-t-il avec une émotion profonde.

— Pourvu que cette grille soit ouverte, dit Agricol.