Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Toujours, monsieur, et c’est pour cela que nous nous réunissons aujourd’hui.

— Madame la princesse peut être assurée de mon concours, ainsi que je le lui ai déjà promis… Je crois aussi que la plus grande sévérité doit être enfin employée… et que même s’il était nécessaire de…

— C’est aussi notre opinion, se hâta de dire le marquis en faisant un signe à la princesse et lui montrant d’un regard l’endroit où était caché l’homme aux lunettes ; nous sommes tous parfaitement d’accord, reprit-il ; seulement, convenons encore bien de ne laisser aucun point douteux dans l’intérêt de cette jeune personne, car son intérêt seul nous guide ; provoquons sa sincérité par tous les moyens possibles…

— Mademoiselle vient d’arriver du pavillon du jardin, elle demande si elle peut voir madame, dit le valet de chambre en se présentant de nouveau après avoir frappé.

— Dites à mademoiselle que je l’attends, dit la princesse ; et maintenant je n’y suis pour personne… sans exception… vous l’entendez… pour personne, absolument…

Puis, soulevant la portière derrière laquelle l’homme était caché, madame de Saint-Dizier lui fit un dernier signe d’intelligence.