Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/551

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— Va… vite, j’examinerai les fenêtres.

Agricol se dirigea en hâte vers la grille, tandis que Dagobert, se glissant le long du mur, arriva devant les fenêtres du rez-de-chaussée ; elles étaient au nombre de quatre ; deux d’entre elles n’étaient pas grillées ; il regarda au premier étage, il était peu élevé, et aucune de ses fenêtres n’était garnie de barreaux ; celle des deux sœurs qui habitait cet étage pourrait donc, une fois prévenue, attacher un drap à la barre d’appui de la fenêtre et se laisser glisser, comme l’avaient fait les orphelines pour s’évader de l’auberge du Faucon blanc ; mais il fallait, chose difficile, savoir d’abord quelle chambre elle occupait. Dagobert pensa qu’il pourrait en être instruit par celle des deux sœurs qui habitait le rez-de-chaussée ; mais là, autre difficulté ; parmi ces quatre fenêtres, à laquelle devait-il frapper ?

Agricol revint précipitamment.

— C’était le vent, sans doute, qui avait fermé la grille, dit-il, j’ai ouvert de nouveau le battant et j’ai calé avec une pierre ;… mais il faut nous hâter.

— Et comment reconnaître les fenêtres de ces pauvres enfants ? dit Dagobert avec angoisse.

— C’est vrai, dit Agricol inquiet, que faire ?