Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Rodin d’un ton grave et ému, en tombant à genoux, remercions la Providence de ce qu’elle a permis que tant de biens fussent employés à la plus grande gloire du Seigneur.

Le père d’Aigrigny, après avoir encore embrassé Gabriel, le prit par la main et lui dit :

— Rodin a raison… À genoux, mon cher fils, et rendons grâce à la Providence.

Ce disant, le père d’Aigrigny s’agenouilla et entraîna Gabriel, qui, étourdi, confondu, n’ayant plus la tête à lui, tant les événements se précipitaient, s’agenouilla machinalement.

Le dernier coup de midi sonna…

Tous se relevèrent…

Alors le notaire dit d’une voix légèrement altérée, car il y avait quelque chose d’extraordinaire et de solennel dans cette scène :

— Aucun autre héritier de M. Marius de Rennepont ne s’étant présenté avant midi, j’exécute la volonté du testateur en déclarant au nom de la justice et de la loi, M. François-Marie-Gabriel de Rennepont, ici présent, seul et unique héritier, et possesseur des biens meubles et immeubles et valeurs de toute espèce provenant de la succession du testateur ; desquels biens le sieur Gabriel de Rennepont, prêtre, a fait librement et volontairement don, par acte notarié, au sieur Frédéric-