— Un codicille, reprit le notaire, un codicille qui remet tout en question.
— Comment, monsieur, s’écria le père d’Aigrigny avec fureur en s’approchant vivement du notaire, tout est remis en question ! et de quel droit ?
— C’est impossible, ajouta Rodin, nous protestons.
— Gabriel… mon père… Écoutez donc, s’écria Agricol, tout n’est pas perdu… il y a de l’espoir… Gabriel… entends-tu ?… il y a de l’espoir.
— Que dis-tu… ? reprit le jeune prêtre en se levant, et croyant à peine ce que lui disait son frère adoptif.
— Messieurs, dit le notaire, je dois vous donner lecture de la suscription de cette enveloppe… Elle change ou plutôt elle ajourne toutes les dispositions testamentaires.
— Gabriel, s’écria Agricol en sautant au cou du missionnaire, tout est ajourné, rien n’est perdu !
— Messieurs, écoutez, reprit le notaire.
Et il lut ce qui suit :
« Ceci est un codicille qui, pour des raisons que l’on trouvera déduites sous ce pli, ajourne et proroge au 1er juin 1832, mais sans les changer