Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Sur l’observation du notaire qui emporta le codicille pour le faire ouvrir selon les formules de la loi, Samuel comprit qu’il était plus prudent de déposer à la Banque de France les immenses valeurs dont on le savait détenteur.

Pendant que tous les cœurs généreux, qui avaient un moment tant souffert, débordaient de bonheur, d’espérance et d’allégresse, le père d’Aigrigny et Rodin quittèrent cette maison, la rage et la mort dans l’âme.

Le révérend père monta dans sa voiture et dit à ses gens :

— À l’hôtel Saint-Dizier !

Puis, éperdu, anéanti, il tomba sur les coussins en cachant sa figure dans ses mains et poussant un long gémissement.

Rodin s’assit auprès de lui… et contempla avec un mélange de courroux et de mépris cet homme ainsi abattu et affaissé.

— Le lâche !… se dit-il tout bas, il désespère ;… pourtant…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .