Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/232

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sangle, y prit un paquet de papiers enveloppé d’un mouchoir à tabac en lambeaux, joignit à ce dossier les deux lettres chiffrées qu’il venait de recevoir, et cadenassa soigneusement la malle.

L’on continuait de frapper au dehors avec un redoublement d’impatience.

Rodin prit le panier de la fruitière à la main, son parapluie sous son bras, et, assez inquiet, alla voir quel était cet indiscret visiteur.

Il ouvrit la porte et se trouva en face de Rose-Pompon, la chanteuse importune, qui, faisant une accorte et gentille révérence, lui demanda d’un air parfaitement ingénu :

— M. Rodin, s’il vous plaît ?





XIII


Un service d’ami.


Rodin, malgré sa surprise et son inquiétude, ne sourcilla pas ; il commença par fermer sa porte après soi, remarquant le coup d’œil curieux de la jeune fille ; puis il lui dit avec bonhomie :