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IX


Adrienne et Djalma.


Lorsque Faringhea eut quitté le salon, Rodin prit la lettre de l’abbé d’Aigrigny d’une main, et de l’autre parut chercher quelque chose, d’abord dans la poche de côté de sa redingote, puis dans sa poche de derrière, puis dans le gousset de son pantalon ; puis enfin ne trouvant rien, il posa la lettre sur le genou râpé de son pantalon noir, et se tâta partout, des deux mains, d’un air de regret et d’inquiétude.

Les divers mouvements de cette pantomime, jouée avec une bonhomie parfaite, furent couronnés par cette exclamation :

— Ah ! mon Dieu ! c’est désolant !

— Qu’avez-vous ? lui demanda Djalma, sortant du sombre silence où il était plongé depuis quelques instants.

— Hélas ! mon cher prince, reprit Rodin, il m’arrive la chose du monde la plus vulgaire, la plus puérile, ce qui ne l’empêche pas d’être pour moi infiniment fâcheuse… j’ai oublié ou