Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/468

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Ce disant, Rodin remit la lettre à Djalma, qui lut à voix haute.

Cette lettre était ainsi conçue :


« Votre visite de ce matin à l’hôtel de Saint-Dizier, d’après ce qui m’a été rapporté, doit être considérée comme une nouvelle agression de votre part.

« Voici la dernière proposition que l’on vous a annoncée ; peut-être sera-t-elle aussi infructueuse que la démarche que j’ai bien voulu tenter hier en me rendant rue Clovis.

« Après cette longue et pénible explication, je vous ai dit que je vous écrirais ; je tiens ma promesse, voici donc mon ultimatum.

« Et d’abord un avertissement :

« Prenez garde… Si vous vous opiniâtrez à soutenir une lutte inégale, vous serez exposé même à la haine de ceux que vous voulez follement protéger. On a mille moyens de vous perdre auprès d’eux en les éclairant sur vos projets. On leur prouvera que vous avez trempé dans le complot que vous prétendez maintenant dévoiler, et cela, non par générosité, mais par cupidité. »


Quoique Djalma eût la parfaite délicatesse de sentir que la moindre question à Rodin au sujet