Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/548

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Et la Mayeux avait quitté l’hôtel de Cardoville.

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Adrienne était ainsi privée d’un gardien dévoué, fidèle et vigilant.

Rodin s’était débarrassé d’une antagoniste active et pénétrante, qu’il avait toujours et avec raison redoutée.

Ayant, on l’a vu, deviné l’amour de la Mayeux pour Agricol, la sachant poëte, le jésuite supposa logiquement qu’elle devait avoir écrit secrètement quelques vers empreints de cette passion fatale et cachée. De là l’ordre donné à Florine de tâcher de découvrir quelques preuves écrites de cet amour ; de là cette lettre si horriblement bien calculée dans sa grossièreté, et dont, il faut le dire, Florine ignorait la substance, l’ayant reçue après avoir sommairement fait connaître le contenu du manuscrit qu’elle s’était une première fois contentée de parcourir sans le soustraire.

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Nous l’avons dit, Florine, cédant trop tard à un généreux repentir, était arrivée chez la Mayeux au moment où celle-ci, épouvantée, quittait l’hôtel.

La camériste, apercevant une lumière dans le cabinet de toilette, y courut ; elle vit sur une chaise l’habillement noir que la Mayeux venait