Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/556

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

trouver une occasion et un prétexte pour en venir aux mains avec les Dévorants ; mais ceux-ci, ne fréquentant pas les cabarets, et ne sortant presque jamais de la fabrique pendant la semaine, avaient rendu jusqu’alors cette rencontre impossible, et les Loups s’étaient vus forcés d’attendre le dimanche avec une farouche impatience.

Du reste, un grand nombre de carriers et de tailleurs de pierres, gens paisibles et bons travailleurs, ayant refusé, quoique Loups eux-mêmes, de s’associer à cette manifestation hostile contre les Dévorants de la fabrique de M. Hardy… les meneurs avaient été obligés de se recruter de plusieurs vagabonds et fainéants des barrières, que l’appât du tumulte et du désordre avait facilement enrôlés sous le drapeau des Loups guerroyeurs.

Telle était donc la sourde fermentation qui agitait le petit village de Villiers, pendant que les deux hommes dont nous avons parlé étaient attablés dans un cabaret.

Ces hommes avaient demandé un cabinet pour être seuls.

    heureux de pouvoir rendre ici cet hommage public à un homme rempli de savoir, de droiture et du plus noble dévouement à la classe ouvrière.