— Ce serait la première fois.
— La bataille… la bataille ! et que ça finisse…
— Ça nous assomme à la fin… Pourquoi tant de misère pour nous et tant de bonheur pour eux ?
— Ils ont dit que les carriers étaient des bêtes brutes, bonnes à monter dans les roues de carrière comme des chiens de tournebroche, dit un émissaire du baron Tripeaud.
— Et qu’eux autres Dévorants se feraient des casquettes avec la peau des Loups…, ajouta un autre.
— Ni eux ni leurs familles ne vont jamais à la messe. C’est des païens… des vrais chiens ! cria un émissaire de l’abbé prêcheur.
— Eux, à la bonne heure… faut bien qu’ils fassent le dimanche à leur manière ! mais leurs femmes, ne pas aller à la messe !… ça crie vengeance…
— Aussi le curé a dit que cette fabrique-là, à cause de ses abominations, serait capable d’attirer le choléra sur le pays…
— C’est vrai… il l’a dit au prêche.
— Nos femmes l’ont entendu !…
— Oui, oui, à bas les Dévorants ! qui veulent attirer le choléra sur le pays !
— Bataille !… bataille !… cria-t-on en chœur.